Vous avez pour projet d’habiter sur la durée en Thaïlande, ou d’y vivre plusieurs mois par an, en partageant votre vie entre le pays du sourire et votre pays natal ? Vous vous posez la question d’acheter une maison ou un appartement au pays du sourire ? Ce qu’il faut savoir.
1. On peut être pleinement propriétaire de son logement en Thaïlande, si il s’agit d’un appartement, dans un immeuble qui possède la « condominium license » et dont moins de 50% de la surface et propriété d’étrangers. Dans le cas des maisons, un étranger peut-être propriétaire des murs mais pas du terrain. Il est le plus souvent locataire très longue durée (bail de 30 ans enregistré au cadastre, avec 2 renouvellements garantis par le propriétaire du terrain par contrat). Il est aussi possible d’acheter un terrain par le bais d’une société de droit thaïlandais mais alors, un conseil juridique sérieux est fortement recommandé, et il faut savoir que la plupart des montages qui se pratiquent « à la va vite » sont illégaux.
2. La fiscalité immobilière en Thaïlande est faible, voire nulle si vous ne faites pas un usage commercial de votre propriété. Il n’y a pas l’équivalent de la taxe d’habitation en Thaïlande, et la taxe foncière ne s’applique que si vous louez votre logement, et représente alors 12.5% de la valeur locative du bien. Il n’y a pas de droits de succession en Thaïlande. Il existe un système d’imposition sur la plus value (dont le calcul est assez complexe et repose sur le nombre d’année de possession du bien et sa valeur cadastrale). Enfin, les rentabilités locatives peuvent s’avérer attractives
3. Le marché immobilier en Thaïlande est dans l’ensemble un marché dynamique et relativement sain. Il faut bien distinguer le marché thaïlandais du marché étranger, qui fonctionnent en réalité de manière assez indépendante. Aussi le marché étranger est-il un « micro-marché » qui se limite à l’hyper centre de Bangkok et aux principales stations balnéaires, et si vous voulez pouvoir revendre votre bien en bénéficiant des services d’une agence, mieux vaut acheter dans ces zones. La principale différence avec le marché Européen est que le marché Thaïlandais est un marché beaucoup plus récent, et ou la notion d’immobilier ancien « cacheté » n’existe pas. Que ce soit à Bangkok ou dans les stations balnéaires, l’offre neuve est relativement abondante, pouvant concurrence la revente. Aussi ne faut-il pas espérer un délai de revente très court avec une forte plus value. L’horizon de revente pour réaliser une plus value de manière sure est plutôt de l’ordre de 3 à 5 ans (si vous avez acheté un bien de qualité, bien situé et dans une résidence bien gérée). Cela ne veut pas dire que des « coups » ne sont pas possibles, notamment en achetant très tôt dans des projets sur plan. Des plus values de 25% sur un an sont alors possibles, mais il faut être expérimenté et ne compter que sur soi pour réaliser ce genre d’opérations (les agents immobiliers étant en général prompt à vendre mais beaucoup moins à aider leur clients à revendre).
4. QUID de la stabilité politique du pays ? Certes, la Thaïlande a connu au cours des décennies écoulées des troubles politiques réguliers, mais il est important de souligner que ces derniers n’ont jamais remis en cause l’ouverture du pays aux investissements étrangers. La Thaïlande n’a jamais été communiste, a toujours été et restera sous influence américaine. Les troubles politiques sont des conflits internes, qui opposent les classes aisées aux classes populaires sur la manière de redistribuer les richesses. Les élections de 2011 se sont déroulées de manière très démocratique et sans heurt et la réconciliation nationale est sur toutes les lèvres. Contrairement à ce que certains évènements (toujours surmédiatisés, certes violents, mais rares et toujours circoncis à des zones limitées) pourraient laisser penser, la Thaïlande est un pays très sur (beaucoup plus par exemple que le Brésil), et c’est une des raisons qui en fait un des destinations favorite de retraités du monde entier.
5. Enfin, il est important de savoir que la Thaïlande possède des fondamentaux économiques solides. En volume de PIB, c’est la seconde économie d’Asie du Sud Est derrière l’Indonésie, avec un croissance soutenue (4.5% en moyenne sur les 10 dernières année), une inflation contrôlée depuis la crise de 1997 (autour de 3%, pourrait avoisiner le 4% dans les années à venir avec la hausse du salaire minimum), une dette maîtrisée (45% du PIB) et une balance commerciale structurellement excédentaire depuis une dizaine d’années. Enfin, last but not least, reposant sur de tels fondamentaux, le Thai bahts apparait comme un monnaie de plus en plus crédible, qui s’est appréciée au cours des années passées aussi bien face à l’euro que face au dollar, et qui s’inscrit dans une politique monétaire coordonnée, celle de l’ASEAN.